Il y a quelques années, nous avions rencontré Chloé Nahon, une patiente qui nous avait particulièrement marquée par son parcours de vie, sa résilience et son humeur résolument positive. En prenant de ses nouvelles, nous avons découvert avec elle la pratique de la danse libre, ou mouvement intuitif : une activité qui a été révélatrice pour Chloé, à tel point qu’elle anime aujourd’hui des sessions de danse libre individuelle ou en groupe, afin que les personnes concernées par des traitements ou en rémission puissent à leur tour profiter de tous ses bienfaits.
On a posé quelques questions à Chloé afin d’en savoir un peu plus sur cette activité encore peu connue, mais qui, on en est sûrs, ne vous laissera pas indifférent !
Peux-tu te présenter et nous parler de ton histoire avec la maladie ?
Je m’appelle Chloé, j’ai 38 ans et je suis facilitatrice de danse libre, thérapeute de Fleurs de Bach et énergéticienne.
J’ai été diagnostiquée d’un lymphome du médiastin à grandes cellules B en Mai 2016 et je suis aujourd’hui guérie. Cette épreuve a été clairement un grand tournant de ma vie, et m’a amenée à une écoute profonde de mon corps, de mes émotions, de mes besoins.
Avant cela j’avais une vie très dynamique, je travaillais dans la communication dans une grande entreprise Internationale. Le diagnostic, les traitements, les mois d’arrêts m’ont poussé à ralentir et à avancer au rythme de cela. À redécouvrir aussi ce qui me faisait du bien, quelles étaient mes envies profondes.
Comment as-tu découvert la pratique de la danse libre, du mouvement intuitif ?
Après les traitements, j’ai ressenti un grand besoin de prendre soin de mon corps, de revenir dans le mouvement. Je me suis remise à la pratique du yoga et j’avais très envie de reprendre la pratique de la danse. Une école de danse venait d’ouvrir à Etoy, près de Lausanne là où j’habite et ça a été un véritable cadeau pour reprendre goût à cela, et laisser mon corps se remettre sur pieds. Au sein de l’école, dans laquelle j’ai travaillé, j’ai pu repratiquer et redanser avec joie.
Puis, au moment du Covid, j’ai découvert en ligne la pratique de la danse libre, du mouvement intuitif. Et ça a été une autre grande révélation. Bouger librement pour se retrouver au cœur de soi, de son essence et de ses ressentis. Puis je me suis formée à la pratique de Mouvement of life, une pratique somatique et énergétique permettant de véritables éveils de conscience à travers ce mouvement libre.
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Quels en ont été les principaux bienfaits pour toi ?
À travers cette formation, j’ai pu véritablement me découvrir en profondeur, et laisser la place aux émotions retenues de s’exprimer.
Une autorisation de laisser circuler à travers moi tout ce qui le souhaitait, les ressentis, les sensations cristallisées. Et me redécouvrir dans mes envies et mes élans plus profonds. En laissant de la place au mouvement libre, on laisse simplement la place au mouvement de vie de circuler. Et de se sentir pleinement soi !
La danse libre nous permet de nous réharmoniser, de gagner en présence et en écoute de soi.
J’ai pu à travers le mouvement laisser de la place à toutes les parties de moi qui avaient besoin de s’exprimer de le faire. Celles notamment qui avaient souffert lors de la maladie et des traitements. La pratique m’a aussi permis d’accueillir toutes les émotions liées à cette période et à celle qui a suivi.
Selon moi le principal bienfait de la danse libre est cette reconnexion au corps et à soi tout entier. Tel que l’on est.
Aujourd’hui, comment accompagnes-tu les personnes sous traitements ou en rémission pour découvrir à leur tour cette pratique ?
Aujourd’hui je propose des sessions de groupes ou individuelles pour les personnes sous traitements ou en rémission. En proposant un thème à venir explorer par le mouvement pour les groupes. Pour les sessions individuelles, l’intention est de venir voir ce que la personne traverse, ce qu’elle aimerait venir aborder dans ces espaces proposés (reconnexion au corps, émotions, sujet en lien avec l’épreuve traversée etc…) et laisser ensuite le corps venir apporter les réponses. En laissant de la place pour laisser le corps bouger comme il le souhaite, les émotions remonter s’il y en a.
Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui s’apprête à démarrer des traitements contre le cancer ?
De prendre soin de soi, à chaque étape du traitement. De rester à l’écoute de son corps, ses besoins, ses envies. De s’entourer aussi, de ceux qu’on aime, de ce qui nous fait du bien. Je me souviens que mon père m’a dit au début des traitements « on débute le chemin vers la guérison » et ça m’a guidé sur le chemin.
J’ai accepté de laisser mon corps se reposer dès qu’il en avait besoin, et cela peut être perturbant, surtout lorsqu’on est habitué à être très actif. Mais cette écoute et cet accompagnement-là est essentiel.
Le remettre en mouvement aussi, quand je sentais que j’en avais l’élan. À son rythme, en respectant les changements.
Un dernier mot pour inciter notre communauté à se lancer dans la danse libre ?
La danse libre permet un véritable retour à soi, à l’écoute de son corps de ses besoins. A son rythme, sans rien forcer, juste en acceptant ce qui est là, tel que c’est.
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On espère que cet entretien vous aura donner envie de vous lancer dans la danse libre ! Et si vous souhaitez vous faire accompagner dans cette expérience par Chloé elle-même, rendez-vous sur son site internet et/ou son compte instagram !
Très bel article qui me confirme que la danse est une magnifique ressource : )