A l’hôpital, on passe son temps à ôter ses vêtements pour se faire ausculter par une armada de médecins et ce n’est pas toujours (jamais ?) agréable …! Doit-on pour autant s’y adapter ou existe-t-il des solutions ?
Lorsqu’on est sous traitements anti-cancéreux, de nombreux examens nécessitent la nudité partielle ou complète : se faire examiner par pas moins de 4 personnes (le médecin, un infirmier, 2 internes au minimum …) devient, régulier, habituel, « normal ».
- © Lili Sohn
Pourtant, on ne s’y fait jamais complètement. A l’hôpital, on peut parfois avoir l’impression que notre corps ne nous appartient plus et qu’il se résume à une machine ayant un défaut qu’il faut résoudre. Alors comment faire pour mieux gérer ces situations ?
Le regard direct et désintéressé des médecins
Souvenez-vous que les médecins et autres infirmiers, chirurgiens … sont là avant tout pour vous soigner. Ne vous offusquez donc pas de leur regard très direct. Leur principal objectif est de résoudre le problème qui se présente dans votre corps. Prendre de la distance par rapport à vous leur permet de ménager leurs propres émotions pour mieux vous soigner. De même, il faut se souvenir que les gestes du personnel soignant deviennent banals pour eux, ce qui peut parfois mener à une négligence non voulue.
Dans tous les cas, n’hésitez pas à leur dire ce que vous ressentez.
Voici quelques conseils qu’il ne faut pas hésiter à appliquer :
- Si une infirmière a décidé de vous soigner alors que vous êtes en chambre double, essayez de demander à ce qu’elle vous accorde un peu plus d’intimité.
- Si la porte de votre salle d’examen est restée ouverte, demandez à ce qu’on la ferme.
- Demandez à ce qu’on frappe à votre porte avant d’entrer dans votre chambre.
- S’il y a trop de médecins/internes/infirmiers dans la pièce où l’on vous examine, demandez si cela est vraiment nécessaire et dites que cela vous gène un peu : ils seront très sûrement à votre écoute.
Il s’agit de simples petites choses auxquelles vous avez droit et que vous pouvez rappeler aux membres du personnel soignant, parfois négligeant sans le vouloir. Bref, n’ayez pas peur de vous EXPRIMER et de leur faire part de votre ressenti!
Les choses avancent
Enfin, les choses avancent aussi pour préserver la pudeur des patients à l’hôpital, heureusement ! Les blouses ouvertes dans le dos vont peu à peu disparaître.
Depuis le lancement en 2012 d’une pétition par une kiné-blogueuse puis par un médecin généraliste demandant le respect de l’intimité des patients en supprimant les blouses d’hôpital laissant apparaître les fesses, ces dernières tendent à être remplacées par de nouveaux modèles, plus couvrants. Ce grand changement sera effectif d’ici à la fin de l’année dans tous les hôpitaux parisiens ainsi que, petit à petit, dans les autres hôpitaux français.
Nous espérons qu’avec ces petits conseils, vous vous sentirez rassurée et n’hésiterez plus à dire au personnel soignant lorsqu’une situation vous gêne😉