Ces derniers mois nous avons reçu beaucoup de questions de notre belle communauté relatives à la situation sanitaire. En effet, vous êtes inquiet.e.s de votre santé (et c’est bien normal) mais souhaitez tout de même conserver au maximum vos petites habitudes sans risques. Aujourd’hui, nous souhaitions vous apporter des réponses à un sujet en particulier, celui des pharmacies : un lieu qui a de l’importance dans votre quotidien et qui nous tient particulièrement à cœur.
Nous avons posé toutes nos (vos) questions sur sa vision de la situation à Alice Bazile-Villiet, la super pharmacienne de la Pharmacie de l’Ovalie (34070), enseignante dans la faculté de pharmacie de Montpellier (et aussi l’une des premières en France à avoir proposé nos soins MÊME à ses patients).
As-tu remarqué un changement d’attitude de votre patientèle par rapport à la situation sanitaire ?
La veille du premier confinement a été une journée terrible en pharmacie, les patients se sont rués à la pharmacie pour renouveler leur ordonnances, acheter du doliprane, des thermomètres… Le climat était très anxiogène, on ne savait pas où on allait, on était tous sans masque, je pense que ce fut la pire journée de l’histoire de la pharmacie.
Pendant la première vague, on a remarqué une réelle peur d’aller consulter. En tant que pharmaciens, nous pouvions renouveler les ordonnances chroniques en pharmacie mais il était de notre rôle d’expliquer aux patients que quand cela était nécessaire, il fallait aller consulter, et continuer à faire ses examens quels qu’ils soient. De manière générale, nous avons eu vent de certains retards dans les traitements, report d’opération ou dans les diagnostics mais il est difficile d’en faire une généralité, cela dépend beaucoup des cas, des régions etc… On avait en tout cas surtout l’impression qu’il n’existait plus d’autres pathologies en dehors du covid !
Étant souvent le seul contact restant entre le patient et le milieu médical, il était de notre devoir de les rassurer et de comprendre leurs inquiétudes.
La bonne nouvelle, c’est que le message est passé et que l’on ressent moins cette peur de consulter pendant cette deuxième vague. Tout le corps médical est plus équipé, mieux préparé à accueillir des patients dans des conditions optimales et les patients le savent bien, ils poursuivent leurs traitements et examens plus sereinement malgré les contraintes dues à cette épidémie.
Qu’avez vous mis en place en officine pour pouvoir accueillir les patients sans risque ? Peuvent-ils se déplacer en pharmacie sans s’inquiéter ?
Très rapidement, comme beaucoup de professions, nous avons du nous adapter, trouver des solutions pour que l’équipe puisse se sentir en sécurité et évidement les patients aussi. Toutes les mesures recommandées ont donc été mises en place en pharmacie pour que les patients puissent venir sans risques (distanciation au sein de la pharmacie, parois de protection au comptoir, etc). Et pour les plus fragiles afin de limiter encore davantage les risques, nous avons effectué un service de livraison pour leur apporter leurs soins et médicaments.
Pendant le premier confinement, nous avions choisi de raccourcir un peu nos horaires, en « fermant » l’officine à 18h plutôt qu’à 20h pour garder ces 2 heures dédiées aux livraisons afin d’encourager les patients, quelqu’ils soient, à rester chez eux. Cela nous a permis de garder un contact privilégié avec les patients, même les plus fragiles et d’assurer un lien vers l’extérieur pour les personnes les plus isolées. À l’époque, nous n’étions pas préparés (manque de masques notamment) ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Il n’y a plus aucun risque à venir en pharmacie aujourd’hui, dans le respect des gestes barrières. Au contraire, notamment pour les personnes isolées, il est important de continuer à sortir pour garder un rythme de vie le plus normal possible, trouver le juste équilibre entre le respect du confinement et le maintien du lien social !
Comment pourrais-tu décrire ton rôle auprès des patients dans cette crise ? Pour les patients en oncologie ?
Nous étions parfois le seul lien humain pour certaines personnes pendant le premier confinement et encore parfois aujourd’hui. Et ce lien est primordial pour ces personnes, car en tant que professionnels de santé de proximité nous sommes un repère de confiance. Nous sommes là pour les rassurer et les accompagner dans leurs soins mais même parfois un peu plus. Pour les patients en oncologie, la situation pouvait être d’autant plus difficile qu’ils ne pouvaient plus aller à leurs rendez-vous et protocoles de soin accompagnés, ce qui est dur moralement. Lorsque nous les voyons, ils semblent malgré tout plus résilients face à la situation, presque résignés. C’est souvent ceux qui en souffrent le plus qui en disent le moins. Nous avons aussi beaucoup de contacts avec les accompagnants. Ils sont plus stressés, plus en colère face à cette situation, c’est d’ailleurs tout à fait normal et compréhensible ! La peur de contaminer l’autre est un facteur de plus à gérer. De par l’angoisse générée mais aussi la difficulté de ne pas pouvoir serrer l’autre dans ses bras, le contact physique manque, et lorsque l’on a un proche malade, c’est d’autant plus un crève cœur. Cette épidémie rajoute une dose de stress pour tous, et notamment pour ceux au contact de personnes « à risque ». Notre rôle est encore une fois de les rassurer, de les faire redescendre en pression et de désamorcer les choses autant que faire se peut, tout en restant très compréhensifs. Nous ne sommes pas tous égaux face au confinement, et il faut rester tolérant face aux différentes situations, être humble aussi.
En tout cas, nous avons toujours gardé ce lien avec les patients et leurs accompagnants, et essayé d’être vigilants, attentionnés envers eux. Nous avons aussi un rôle de lien entre les gens, de vecteur de solidarité soit en mettant en place des opérations solidaires, soit en étant point collecte par exemple, ou juste par la communication. Nous avons eu de jolies histoires pendant cette épidémie, il faudra retenir ça aussi.
Comment vis-tu cette période et ce 2ème confinement en tant que pharmacien ?
Nous avons beaucoup de travail, de nouvelles problématiques à régler régulièrement, alors nous sommes fatigués certes, mais nous n’avons pas le droit de nous plaindre : nous nous sentons tellement chanceux de pouvoir continuer à travailler normalement ou presque, de pouvoir aider les gens ! Alors oui, le rythme est intensif mais nous mettons toujours autant de cœur et d’énergie dans notre travail, afin de continuer à prendre soin de nos patients et sincèrement les patients nous le rendent bien. Avec beaucoup, nous sommes devenus plus proches.
Quel(s) message(s) souhaiterais-tu faire passer à votre patientèle en cette période incertaine ?
Cette période est particulièrement difficile, pour tout le monde. Les professionnels de la santé comme les autres, et nous sommes tous affectés différemment. Je crois que le plus important est de continuer à beaucoup s’aimer, se faire confiance et surtout à faire preuve de tolérance envers tous et envers les différentes situations auxquelles chacun doit faire face. Il faut de la compréhension, de la bienveillance et de l’acceptation. La situation est inédite et nous faisons tous de notre mieux, il est indispensable de garder foi envers les autres et envers ceux dont le métier est de nous aider, ils font leur maximum.
Les pharmaciens aussi doivent faire preuve de tolérance vis à vis de la colère parfois légitime des patients. Ne pas prendre les attaques personnellement. Notre rôle est d’établir et de conserver une relation de confiance entre nous pour apaiser autant que possible les angoisses liées à cette situation et se « faciliter » la vie. Pour résumer, on se sent comme des « régulateurs d’humeurs », on essaye de rassurer ceux qui ont besoin d’être rassurés, de donner de l’amour et de la tendresse à ceux qui se sentent isolés, calmer les plus énervés, et rire dès que l’on peut!
Nous faisons un beau métier, je pense que cette épidémie aura conforté les pharmaciens dans leur vocation et j’espère que nous avons pu montrer aux patients qu’ils pouvaient compter sur nous.
Merci mille fois à Alice de sa disponibilité pour répondre à nos questions et de sa confiance envers nos soins pour prendre soin de ses patients. N’hésitez pas à passer lui faire un petit coucou à la pharmacie de l’Ovalie et continuez à rendre visite à votre pharmacien et à soutenir les commerces de proximité de manière générale ! Retrouvez par ici toutes nos
pharmacies partenaires dans lesquelles vous retrouverez nos produits.
Faites nous part de vos interrogations ou réactions en commentaire, et surtout, prenez soin de vous !
bonjour pour moi le confinement je le vie très MAL depuis 9 mois car nous les seniors nous sommes plus en activité Je SUIS DÉLÉGUÉ JE M’OCCUPE DES SENIORS JE LEURS FAIT LE LOTO 3 FOIS PAR semaines..pour moi c’est une occupation et sa me fait du bien pour mon état..et ne pouvoir rien faire mes journee sont trop longues .on me téléphones sa fait du bien sa fait du bien mais y a pas mieux que le contact des personnes nous avons besoin de nous retrouvent.mon moral et pas trop bon mais j’essai de ne pas le faire voir ..j’aime vos produit mais pour voir toutes la gammes faut que je monte jusqu’à la valentine qui sa fait loin les 2 que j’ai a coté de chez moi ils on pas grand choses…je vous remercient par avance passez un très bon jeudi je vais voir ma banque si ils peuvent me l’enlever et ensuite je pourrais e servir chez-vous..a bientot.
Bonjour Joëlle,
Nous vous envoyons plein de belles ondes et pensons fort à vous <3
Nous savons que cela peut être difficile et n'hésitez pas à demander de l'aide autour de vous !
N'hésitez pas à parler à votre pharmacien de vos produits préférés, il sera peut être heureux de vous aider 🙂
Et au sujet de la commande en ligne, n'hésitez pas à nous contacter comme la dernière fois, si vous avez besoin d'aide ! Bien évidemment quand votre carte vous le permettre <3
Tendrement,
Moi j’ai une proposition à faire sans obligation moi tout me convient mais pour huile lavante ne pourrions nous pas l’acheter en recharge étant donné que nous avons la bouteille la première fois juste une petite idée merci
Bonjour Brigitte,
Merci beaucoup pour cette idée 🙂
Nous allons la transmettre à Maela, notre responsable du développement des produits !
Tendrement,