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Cancer : accepter la peur pour mieux la gérer au quotidien

6 minutes de lecture

Est ce que ce sera mon dernier Noël ? Est ce que j’aurais toujours cette épée de Damoclès au dessus de ma tête ? Est ce que mes enfants pourront grandir normalement ? Est ce que je vais souffrir ?

Avoir peur fait partie de la vie. Mais la peur prend une dimension encore différente lorsque l’on est diagnostiquée d’un cancer. Elle nous habite quotidiennement, nous prend parfois aux tripes alors qu’on ne s’y attendait pas, on peut la déceler dans les yeux de nos proches, parfois dans le regard des autres. Et si la peur est naturelle, parfois même bénéfique, elle peut devenir très handicapante si on la laisse envahir et régir notre vie. Apprenons à la connaître, à l’apprivoiser, pour qu’elle nous accompagne sur tous nos chemins de vie sans devenir une chaîne à nos pieds.

 

Pourquoi est-ce normal d’avoir peur ?

On pense souvent que le courage c’est l’absence de peur, et on a donc tendance à vouloir cacher nos peurs, les rejeter car elles seraient honteuses ou symbole de lâcheté. En réalité, la peur est un sentiment bien naturel et même bénéfique : elle mène à l’instinct de survie, et nous permet de nous garder en sécurité.

 

On a peur du cancer car notre vie est menacée, on a peur de mourir, on a peur parce qu’on entend un millier de choses différentes sur les effets secondaires, les chiffres, les chances etc… Et surtout parce qu’on ne peut plus contrôler grand chose. Et c’est principalement cette perte de contrôle qui nourrit notre peur, une forme d’impuissance face à ce qui va nous arriver.

C’est assez naturel finalement, d’avoir peur que notre vie s’arrête, et d’avoir peur de ce sur quoi nous n’avons plus vraiment de prise.

 

Et le courage dans tout cela ? Et bien pour avoir vécu la maladie de très près, pour avoir vu la peur de nos proches concernés, et pour avoir affronté les nôtres, on est absolument certains d’une chose : se battre et continuer à avancer malgré la peur, c’est bien faire preuve d’un incroyable courage, qui force l’admiration.

cancer et peur

Comment faire pour éviter que la peur ne nous paralyse ?

 

Finalement, une fois établi le fait que la peur est tout à fait normale, le problème est sans doute ailleurs : la peur, dans certains cas, prend trop de place dans nos émotions, dans notre quotidien, jusqu’à envahir tout l’espace et devenir trop encombrante.

 

Comprendre nos peurs, et les accepter parce qu’elles sont naturelles, c’est déjà un premier pas pour limiter leur impact dans nos vies. En comprenant pourquoi on a peur, on apprend à reconnaître ce sentiment, et à mieux l’accueillir.

 

Parler de sa peur avec un thérapeute

 

Quand votre peur prend trop de place, il peut être bénéfique d’en parler avec une personne capable de l’entendre sans la juger ou l’absorber.

Si en parler à un proche peut être une solution pour certain.e.s d’entre vous, nous vous conseillons vivement de consulter un thérapeute, qui sera tout à fait apte à vous épauler dans l’apprivoisement de votre peur.

 

Comment choisir un bon psychologue ? 

Commencez par demander conseil dans votre hôpital, il y aura sans doute un psychologue affecté au service ou ils pourront vous communiquer une liste de psychologues à contacter en priorité.

Si certains de vos proches ont déjà consulté et vous recommandent quelqu’un en particulier, cela peut aussi être une piste à explorer.

Par la suite, gardez bien en tête qu’une thérapie est basée sur un échange, il faut que vous trouviez le bon thérapeute pour vous. Si après 2-3 séances vous n’êtes pas à l’aise, n’hésitez pas à le dire au psychologue qui pourra vous réorienter de lui même vers quelqu’un d’autre. Il est nécessaire de prendre son temps pour trouver la bonne personne 🙂

 

Et une fois le dialogue établi, vous pourrez partir à la conquête de vos peurs !

 

Apaiser ses angoisses

 

Chez certain.e.s, la peur a des manifestations plus physiques, du léger sentiment de malaise à la crise d’angoisse en passant par la colère.

Toutes ces manifestations sont des manières de vous décharger d’un trop plein d’émotions, et si elles sont particulièrement désagréables à vivre, elles mènent parfois à un sentiment d’apaisement bienvenu, une fois la crise passée.

 

Pour ne pas en arriver jusque là, et garder le confort d’une humeur un peu plus stable, vous pouvez explorer les différentes manières de vous faire du bien, pour trouver celle qui vous convient le mieux. Voici déjà quelques idées à explorer, issues des nombreuses discussions que nous avons eu avec notre communauté ces dernières années :

 

  • La pratique de la méditation pour apprendre à s’évader
  • La pratique de la sophrologie
  • Le maintien d’une activité physique douce : marche à pied, yoga
  • Les activités manuelles : jardinage, dessin, peinture, puzzle…
  • L’écriture pour livrer ses émotions sur papier
  • Prendre soin de soi avec un bon bain ou un massage

 

Ou même des idées qui permettent de se défouler de manière plus directe :

  • Un karaoké maison, en chantant le plus fort possible
  • Danser sur votre musique préférée
  • Crier dans un coussin
  • Se laisser aller aux larmes, pleurer peut faire du bien !

 

N’hésitez pas à nous partager en commentaire vos petits trucs à vous pour apaiser vos angoisses.

 

Et pour ce qui est de la colère ?

 

Souvent liée à la peur, la colère peut être très présente et difficile à vivre, pour vous comme pour vos proches. On ne peut que vous conseiller d’en parler à coeur ouvert avec vos proches pour qu’ils puissent mieux vous comprendre, et surtout d’en parler avec votre thérapeute, qui saura vous donner les bonnes armes pour la gérer de manière plus douce.

 

Je vois la peur chez les autres, et cela me renvoie à ma maladie

 

Parfois plus difficile à vivre que sa propre peur, on peut parfois déceler la peur dans les yeux de nos proches. Or, voir la peur chez nos proches (enfants, conjoint, parents, frères et sœurs etc…) est souvent douloureux, d’autant plus que l’on a encore moins de prise sur leurs peurs que sur la nôtre.

 

Là encore, on ne peut que vous conseiller d’avoir un premier dialogue à cœur ouvert avec vos proches pour mettre le sujet sur la table. Et pour que chacun puisse avoir sa “safe place” et son échappatoire, il peut être intéressant pour vos proches de suivre également une thérapie, voire de mettre en place une thérapie familiale.

Pour les enfants, vous pouvez d’abord parler avec votre psychologue ou votre équipe médicale pour qu’ils puissent vous orienter un peu sur la manière d’aborder le sujet avec vos enfants, avec un maximum de douceur. Une consultation avec un pédopsychiatre peut tout à fait être envisagée, et même recommandée.

 

Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide pour rapporter un maximum de douceur dans le cercle familial, vous ne pouvez pas (et ne devez pas) absorber toutes les peurs de vos proches, il s’agit là d’un travail personnel qu’ils doivent faire, avec des professionnels de santé dont c’est le métier, et l’expertise.

 

Nous espérons que ces quelques conseils vous permettront d’avoir moins peur de vos peurs, et de faire le nécessaire pour les laisser vous accompagner avec un maximum de quiétude ! N’hésitez pas à nous partager votre expérience et vos conseils en commentaire.

Rejoignez le dialogue aussi sur les réseaux sociaux avec le #SansTabou.

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